Distribution géographique
L’espèce Sabellaria alveolata est une espèce présente du nord des côtes anglaises au sud des côtes marocaines. Ce sont sur les côtes anglaises et françaises que les plus fortes concentrations d’Hermelles sont rapportées mais des études ont été ou sont actuellement conduites sur les côtes portugaises, espagnoles et italiennes.
La présence de cette espèce est souvent discrète sur les platiers rocheux de la façade Atlantique ou de la Manche où quelques tubes peuvent parfois passer inaperçus parmi les ceintures à Fucus sp. qui les recouvrent à marée basse. Des placages plus imposants sont parfois rapportés par des observateurs locaux mais il n’existe pas de carte détaillée de cet habitat récifal sur les côtes françaises. Les plus grandes bioconstructions – appelées de facto récifs sans ambiguïté – se trouvent entre les côtes du Cotentin (Basse-Normandie) et celles de la baie de Bourgneuf (Loire Atlantique).
La région Bretagne, qui héberge les plus grandes formations récifales à Sabellaria alveolata, présente également de nombreux sites ou des placages se développent de façon plus ou moins importante. Seuls deux endroits sont actuellement connus en Europe (et de facto au niveau mondial) pour abriter des constructions récifales sur substrat meuble : le site de Barbâtre (île de Noirmoutier, Pays de la Loire) et la baie du Mont-Saint-Michel (Bretagne) où ces récifs s’étendent sur plusieurs dizaines d’hectares. La baie du Mont-Saint-Michel abrite deux récifs d’Hermelles, le récifs de Saint-Anne qui s’étend sur une centaine d’hectares au centre de la baie et le récif de Champeaux, plus petit, qui s’étend sur quelques hectares dans la partie Est. Le récifs de Saint-Anne est la plus grande bioconstruction européenne et, à ce titre, possède une valeur biologique patrimoniale évidente.